distance totale 1197 km
Temps du vainqueur Jules Védrines : 14 h 5 min
Appareils disponibles : Blériot XI (LoGrasso, Castagné), Antoinette VII (Joe Binka)
Un site excellent qui vous donnera des détails sur l'étape de Touraine.
A noter que lors du départ de la course, l'accident au décollage de l'avion d'Emile Train qui s'écrase sur les spectateurs, entraîne la mort du Ministre de la Guerre, Maurice Berteaux et blesse grièvement le Président du Conseil (le "Premier Ministre" de l'époque) Ernest Monis, Henry Deutsch de la Meurthe et quelques autres spectateurs.
Les pilotes engagés (liste incomplète) :
Sur Blériot : Roland-Garros, Le Lasseur de Ranzay (erreur de navigation), André Beaumont (atterissage forcé au NW de Loches), Louis GibertSur Morane-Borel : Jules Védrines (vainqueur), André Frey (abandon à Etampes)Sur Monoplan Train : Louis-Emile Train (accidenté à Paris), Bonnet
Sur Goupy : Pierre Divetain (avion cassé à Pontlevoy).
Les Etapes :
Il y a des points de passage mais, entre ces points, vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Toutefois c'est une course. Bien entendu, il est tout à fait malvenu d'utiliser une quelconque aide à la navigation (GPS, FSNavigator, etc). Une bonne préparation de vol et une carte VFR suffit. Vous pouvez utilisez l'excellent logiciel de François Fouchet ("Navigation") pour préparer vos étapes. Pour les utilisateurs de ce logiciel, je vous joins mes plans de vol préparés pour chaque étape. Télécharger les plans de vol .NAV.
Aujourd'hui, la réglementation de la circulation aérienne impose aux pilotes beaucoup de contraintes (pour la sécurité de tout le monde). En 1911, tout ceci n'existait pas. Vous n'êtes donc pas tenu de respecter cette réglementation. Si vous réalisez cette course en réseau, vous serez peut-être contrôlé. Il faudra peut-être négocier !
Attention : Les étapes sont très longues pour les appareils. L'autonomie ne sera jamais suffisante. Il faudra ravitailler pendant l'étape ! Prévoir plusieurs aérodromes de dégagement car FS ne permet pas que l'on ravitaille dans la campagne ! A l'époque, les pilotes ne se gênaient pas !
Pour la météo, vous pouvez utiliser la météo réelle de FS. Pour chaque étape, j'ai relevé néanmoins les données météorologiques dont je disposais (d'après quelques documents). Si vous voulez voler dans les conditions de l'époque, il faut télécharger les vols pré-paramétrés ici. Ils sont préparés pour le Blériot XI de Jean-Michel Castagné, avion que je vais utiliser pour faire la course. A installer dans le répertoire Flights de FS9.
1- Paris (Issy-les-Moulineaux) - Angoulême : passage à Etampes, Orléans, Blois, Chatellerault, Poitiers, Ruffec.
Distance (approximative) : 210 nm (389 km)
Navigation : Issy-Les-Moulineaux n'existe plus, nous partons donc de Villacoublay. Aujourd'hui, cet aéroport est réservé aux administrations de l'Etat français, donc interdit à la CAP ; il se trouve également dans la TMA de Paris, très restrictive ; mais comme de telles restrictions à la circulation aérienne n'existaient pas à l'époque (cf ci-dessus), j'ai choisi de passer outre.
La navigation sur cette étape est assez facile. Il suffit de suivre la voie ferrée ou les routes nationales qui joignent les villes. Le passage par Tours n'est pas obligatoire (seul Roland-Garros choisit cette option). Après Blois, on peut laisser la voie ferrée à sa droite et prendre en direction de Loches par Le liège et Genillé.
Les premiers pilotes sont partis tôt le matin. Beaumont passe à Blois vers 7 h 00.
Météo : temps incertain, brouillard. Tempête dans l'après-midi, secteur Tours.
2- Angoulême - San Sebastian : passage à Barbezieux, Libourne, Bordeaux, Bazas, Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Biarritz, Golfe de Gascogne.
Distance (approximative) : 190 nm (352 km)
Navigation : Pour un itinéraire direct, il est préférable d'éviter de passer par Bordeaux. Après Barbezieux, s'orienter plus au Sud en direction de Libourne puis maintenir le cap jusqu'à franchir la Garonne à Langon et tenter de repérer la Nationale qui plonge au Sud vers Bazas. Suivre cette route jusqu'à Mont-de-Marsan. Infléchir son cap vers la côte Atlantique en suivant l'autoroute pour rejoindre Bayonne.
Météo : aucune donnée trouvée. J'ai mis quelques nuages et une visibilité moyenne. Vent assez faible.
3- San Sebastian - Madrid : passage à Tolosa, Vitoria, Miranda de Ebro, Burgos, Lerma, Aranda de Duero, Puerto Somo Sierra, Loroyuela.
Distance (approximative): 230 nm (426 km)
Navigation : La plus grande difficulté sera le vent à gérer. Très perturbant. Vous devrez passer entre les sierras espagnoles. Téléchargez un mesh Espagne LOD9 au minimum pour renforcer l'immersion. Vous en trouverez ici ou là ou là. (houlala, c'est pas bien français ça !!)
Météo : vents violents, mais ciel dégagé.
Enfin, pour vous donner le moral, un témoignage du vainqueur de l'épreuve lui-même, Jules Védrines, qui pilotait un Morane-Borel Type A : "Que vous dirai-je de Paris - Madrid ? Qu’au départ j’ai failli me tuer en voulant éviter de faire des victimes dans la foule qui envahissait la piste, que je ne fus sauvé que par la structure spéciale de mon monoplan (il me semble même que c’est loyauté de ma part de reconnaître les services que m’ont rendus les perfectionnements spéciaux dont était muni mon Morane - Gnome. : l’hélice intégrale « Chauvière » et la bougie « Oléo ». Que je m’envolai le lendemain, que successivement je remportai les étapes Paris - Angoulême, Angoulême - Saint-Sébastien et Saint-Sébastien - Madrid, que je fus le seul à atteindre Madrid et que mes rivaux Garros et Gibert durent sans doute à la malchance de ne pas me suivre ? Et puis ensuite ? Je ne vois pas très bien. Vous parlerai-je des incidents ? Il y en eut peu. Je tâchai d’aller le plus vite possible, le vent souffla très fort et faillit me retourner dans le défilé de la Guadarama au-dessus des précipices. En ce qui concerne ma chasse à l’aigle je dois avouer qu’elle fut très exagérée par ceux qui la racontaient, à commencer par moi, je crois. Je rencontrai bien un aigle dans les airs. Il fut jaloux sans doute de voir son royaume envahi par un oiseau artificiel, il chercha à faire la course avec moi, mais au bout de peu de temps il était obligé de s’avouer vaincu.
Avant de terminer, je vous dirai un mot sur la façon dont je me dirige. Je crois avoir le sens de l’orientation très développé, car je n’ai fait aucune étude pouvant me le donner. De plus, je connais, grâce à mes randonnées pédestres, toutes les routes de France. Or, je prends seulement la carte des chemins de fer et je ne m’occupe que des lignes de voies ferrées. Je les prends au départ et je les suis. Lorsque j’arrive à une bifurcation, je consulte ma carte et je vois quel côté je dois prendre. Nombreux sont les pilotes qui se perdent. Jusqu’ici je ne me suis jamais trompé et je crois que c’est à ce système que je le dois. Je vogue à des hauteurs variant de 150 à 200 mètres de façon à suivre mon itinéraire avec précision et je me trouve dans l’air absolument comme si je consultais en automobile les poteaux indicateurs sur la route. Enfin, je m’abstiendrai de donner mon opinion sur la boussole : c’est un instrument dans lequel certains ont la plus grande confiance. Quant à moi j’ai remarqué qu’il y avait là une aiguille qui tournait avec frénésie sans vous donner d’indications précieuses. J’évite de m’en servir.
Telles sont les données sur lesquelles je me base pour me conduire. C’est grâce à elles que j’ai remporté Paris - Madrid. Du moment que je vous ai livré ce qui jusqu’ici était mon secret, il ne vous manque plus que d’acquérir un appareil pour venir me disputer les places d’honneur dans les courses à venir."
Très instructif sur la façon d'aborder la navigation à l'époque !
Vous pouvez m'envoyer vos captures d'écran, vos impressions, votre temps de vol pour chaque étape, votre itinéraire choisi, etc, je mettrai tous les résultats dans le tableau ci-dessous. N'oubliez-pas de chronométrer votre vol.
Evidemment, vos pouvez très bien vous tromper dans votre navigation, tomber en panne d'essence ou casser votre avion à l'atterrissage. Dans ces cas-là, votre course est finie ! Vous n'avez plus qu'à vous racheter un avion tout neuf ! En 1911, seul Jules Védrines rejoignit Madrid ; tous les autres concurrents ayant abandonné sur casse mécanique ou erreur de navigation.
1 – Paris-Angoulême | Temps de vol | Itinéraire | Ravitaillement |
Mickey (Blériot XI) |
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2 – Angoulême-San Sebastian |
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Mickey (Blériot XI) |
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3 – San Sebastian-Madrid |
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Mickey (Blériot XI) |
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Classement général |
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Bons vols à tous !! Le vainqueur de l'épreuve aura droit à...heu...toute ma considération ! (les 200.000 francs de l'affiche, c'était à l'époque, hein ?)